Avec sa société IPC, implantée à Saint-Geours-de-Maremne, Philippe Baizeau teste de nouvelles cloisons brevetées qui doivent permettre gain de temps à la pose et augmentation de la surface habitable.
« Une solution acoustique pour réduire l'épaisseur des cloisons ». Voilà la dernière idée que Philippe Baizeau expérimente dans les Landes, lui qui vient de déposer un brevet en juin sur cette nouvelle cloison préfabriquée dont l'intérêt est de faire gagner du temps de pose et d'agrandir la surface habitable. Après huit mois de travail, le chantier-test doit démarrer à Biscarrosse mi-septembre avec des essais acoustiques pour valider les avantages du produit. Restera ensuite à définir un prix et travailler à son développement.
Philippe Baizeau n'est pas un petit nouveau dans le domaine de l'isolation. Cet autodidacte lyonnais qui a arrêté ses études un an avant le baccalauréat pour finalement les reprendre plus tard au Conservatoire national des arts et métiers de Bordeaux, est en effet passé par la direction commerciale et marketing de Knauf, un industriel du bâtiment.
Licencié il y a neuf ans, il monte alors une agence de négoces en matériaux de constructions avec un jeune basque à Bayonne. Et très vite, une autre agence à Pau et Bordeaux. Après s'être séparé de son associé, le cinquantenaire se recentre aujourd'hui sur Bordeaux et Saint-Geours-de-Maremne, en se spécialisant toujours plus dans l'isolation et les protections incendie à destination des professionnels de l'immobilier, avec son entreprise IPC (Isolation, Plafond, Cloisonnement).
Installé depuis 2013 à l'hôtel d'entreprises Domolandes à Saint-Geours (pôle d'éco-construction né de la volonté du Conseil général), il devrait d'ici fin 2015 monter sa propre structure sur ce même parc d'activités Atlantisud.
Un endroit géographiquement bien situé dans une zone amenée à se développer et dont les prix sont attractifs au niveau du foncier, avec des tarifs jusqu'à cinq fois moins chers que dans les agglomérations bordelaise ou basque, souligne l'entrepreneur, même s'il aimerait que les systèmes d'aides fiscales soient simplifiés.
Dans un milieu où le lobbying des grands groupes rend le quotidien des PME difficile, Philippe Baizeau fait en tout cas le pari de l'économie de proximité, travaillant sur des chantiers dans un rayon de 80 km.
Avec sa vingtaines d'employés sur ses sites bordelais et landais, IPC devrait générer en 2014 un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros. Avec l'objectif d'atteindre les 9 millions d'ici deux ans. Et d'embaucher une dizaine de salariés supplémentaires dans les Landes.